Un certain Vélocio

Le cyclotourisme a un inventeur : Paul de Vivie, plus connu sous le nom de Vélocio. C’est lui qui forgea le néologisme « cyclo-tourisme », en 1899.

Né à Pernes-les-Fontaines (Vaucluse) puis faisant de Saint-Etienne sa ville d’adoption, Vélocio fut d’abord un propagandiste des innovations techniques, comme le changement de vitesse. Le monument érigé à sa mémoire au col du Grand Bois, aux portes de Saint-Etienne, en 1931, le représente en médaillon, avec cette mention : « Paul de Vivie, 1853-1930, apôtre de la polymultipliée. Ses amis et admirateurs. »

Car au fil des années, Vélocio, fondateur du Cycliste en 1888, revue devenue la bible du tourisme à bicyclette, s’était affirmé comme une personnalité de référence. Il jeta ainsi les bases de la pratique cyclotouristique. La Fédération française de cyclotourisme lui rend hommage chaque année en perpétuant  un meeting pascal en Provence sur le modèle de ceux qu’il réunissait sous l’égide du Cycliste. Ce rassemblement a pris le nom de Pâques-en-Provence.

De Paul de Vivie, on cite régulièrement aujourd’hui les préceptes, connus sous le nom des « sept Commandements de Vélocio ». Ces recommandations « concernent surtout le randonneur », note Raymond Henry, auteur d’un très beau livre, « Paul de Vivie dit Vélocio » (Musée d’art et d’industrie, Saint-Etienne – FFCT, 2005, 544 p.).

Les sept Commandements de Vélocio :

  • Haltes rares et courtes afin de ne pas laisser tomber la pression.
  • Repas légers et fréquents ; manger avant d’avoir faim et boire avant d’avoir soif.
  • Ne jamais aller jusqu’à la fatigue anormale qui se traduit par un manque d’appétit et de sommeil.
  • Se couvrir avant d’avoir froid ; se découvrir avant d’avoir chaud et ne pas craindre d’exposer son épiderme au soleil, à l’air, à l’eau.
  • Rayer de l’alimentation, au moins en cours de route, le vin, la viande et le tabac.
  • Ne jamais forcer, rester en dedans de ses moyens, surtout pendant les premières heures où l’on est tenté de se dépenser trop parce qu’on se sent plein de forces.
  • Ne jamais pédaler par amour-propre.